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À quoi pourraient ressembler nos relations sociales dans le futur ?

Article paru dans santé magazine.

Même si un déconfinement est mis en place depuis le 11 mai, les interactions sociales restent limitées pendant encore plusieurs mois. Des chercheurs essayent d’imaginer à quoi ressemblera notre vie sociale à venir. Se serrer la main, faire la fête, ou participer à un concert, n’est pas au programme pour le moment.

 

Notre univers social s’est nettement rétréci depuis le début du confinement le 16 mars dernier. Et pour cause, le monde entier est soumis à des restrictions de tout genre pour se protéger du coronavirus. Résultat : nous passons beaucoup de temps en famille, ou seul. Ces petites bulles sociales vont-elles s’élargir un jour ? A quoi vont ressembler nos interactions post-confinement ?

 

Les différents gouvernements qui organisent un retour progressif à la normale ont prévenu leurs citoyens : les gestes barrières doivent continuer à être appliqués jusqu’à ce qu’un vaccin soit fabriqué et commercialisé. Se serrer la main, se faire la bise, faire la fête dans un lieu fermé, ou même participer à un concert, n’est pas au programme pour le moment.

 

Trouver le juste milieu pour ralentir le virus.

Mais tout n’est pas perdu. Des rassemblements d’une dizaine de personnes sont permis depuis le 11 mai sur la voie publique ou dans des lieux privés. Ces "bulles sociales" sont vues par certains sociologues cités par la chaîne américaine CNN comme une bonne occasion pour commencer à sortir de l’isolement. En limitant les changements de groupe, les risques de circulation du virus restent raisonnables.

 

Car si le maintien des mesures actuelles de distanciation sociale serait plus efficace, les experts affirment que ces limites auront des répercussions graves sur la santé mentale de la population, ainsi que sur l’économie. Lors d’une étude menée par l’université d’Oxford, mais pas encore publiée, les chercheurs ont déclaré à CNN : "Il faut trouver le juste milieu entre le fait de rester chez soi, de rencontrer les gens, et la manière dont nous voulons les fréquenter."

 

Éviter la transmission entre groupes.

Ils proposent d’encourager une socialisation exclusive, par zones géographiques. Chaque personne pourrait commencer, par exemple, en créant un groupe avec ses voisins de quartier. À plus long terme, ce cercle pourrait s’élargir et varier. Le but : éviter à tout prix que le virus se propage entre les groupes. 

 

C’est pourquoi il est important, rappellent les scientifiques, de tenir compte du nombre de contact entre les personnes qui constituent le groupe, ou la "bulle sociale". Au sein d’une famille, par exemple, les contacts sont souvent limités dans un cercle restreint. Le risque d’infection pour l’ensemble de la communauté est donc réduit.

 

Vers un retour progressif à notre vie d’avant ?

Le dernier facteur à prendre en compte d’après les auteurs de ces travaux, concerne les personnes vulnérables. Il serait préférable que ces personnes reçoivent les soins par le même médecin ou la même infirmière pour réduire le risque d’infection. Quant aux enfants, la création d’un petit regroupement social leur permettrait de se changer les idées sans trop augmenter les risques de transmission du virus dans leurs foyers respectifs.

 

Certes, nous ne sommes pas prêts d’aller au stade pour assister à un match de football, ni de voyager d’un pays à l’autre pour rendre visite à des amis. Mais une fois que notre vie sociale aura été réorganisée au fil du temps, les chercheurs espèrent qu’un retour à la "normale" sera de nouveau possible.