· 

Et si on essayait la slow life ?

Article paru dans le site www.bienetre-et-sante.fr

Prendre le temps, profiter de la vie... on en rêve ! Il est temps d’essayer, en visitant l’une des cittaslow, ces villes qui ont choisi la lenteur, et de s’essayer au slow.

 

Le slow a le vent en poupe, et ce n’est pas près de s’arrêter. Face à une époque qui ne laisse plus de place à la flânerie, célèbre l’hyperactivité et recherche la croissance permanente, certains ont fait le choix de tourner le dos à cette frénésie ambiante et de ralentir. Ces ermites des temps modernes n’ont rien des vagabonds crasseux d’autrefois : ils réussissent à vivre dans la société, sans pour autant céder à ses sirènes qui invitent à en faire toujours plus, à en voir toujours plus, à aller toujours plus vite. Ils cheminent sur une route parallèle, en dehors des autoroutes communes et des stress subis, où ils semblent se porter à merveille. Certaines villes et villages ont décidé de s’installer sur cette route, et ont créé le réseau des cittaslow : pourquoi ne pas profiter de vos prochaines vacances pour y faire une halte et vous essayer à la slow life ?

 

Être slow, c’est glander ?

Que nenni ! C’est ce que vous diront les adeptes du portable vissé à l’oreille en permanence, qui jonglent avec des agendas surchargés qui leur évitent de se pencher sur leurs courants d’air intérieur. Au contraire, ne rien faire est un acte de résistance face au flot qui nous entoure, une démarche volontaire où l’on choisit de privilégier son bien-être en se concentrant sur l’essentiel : les enfants, les amis, les passions...

 

Qu’est-ce qu’une slow city ?

On trouve des cittaslow, ou slow city, un peu partout dans le monde et même en France (chic). Elles sont plus de 200 dans le monde, réparties dans 20 pays. Leur devise ? Au mot "lenteur", elles préfèrent l’expression "prendre le temps de..." qui se marie si bien avec faire, réfléchir, échanger, ou ne rien faire !

 

Toutes précisent bien que la lenteur prônée n’a rien à voir avec le fait de "se traîner", mais plutôt de profiter de la vie, tout simplement. Dans l’Hexagone, Mirande (32), La Bastide d’Armagnac (40), Loix sur l’île de Ré (17), Saint Antonin Noble Val (82), Créon (33) ou Ségonzac (16) portent haut les couleurs de la slow philosophie, et accueillent des initiatives qui traduisent ses valeurs fondées sur l’artisanat, le recyclage, les échanges et la solidarité. Tentant comme programme, non ?

 

Comment devient-on slow ?

La slow life ne s’improvise pas. Nous sommes si engoncés dans une agitation perpétuelle, une surinformation, une suractivité professionnelle et personnelle, que, couper un à un les fils exige de la volonté et la certitude d’aller vers quelque chose de mieux. On commence par se poser en prenant une pause, à réfléchir sur son mode de vie et confronter ses priorités actuelles à ses désirs profonds. Une fois ce travail fait, on enclenche la marche arrière, et on s’efforce chaque jour de supprimer un déplacement, un rendez-vous ou une activité inutile.

 

La décélération se fait progressivement, en quelques semaines, et nécessite de la volonté pour ne pas dévier de son cap, car les tentations sont nombreuses, et les rappels d’élastiques encore forts. Au quotidien, on prend le temps de faire ses courses chez des producteurs locaux plutôt que d’expédier la corvée en arpentant au pas de course les rayons d’un hypermarché, on préfère lire une histoire à ses enfants ou les défier à la crapette plutôt que de les trimballer d’une activité à une autre, et bien sûr, on éteint son ordinateur, et idéalement son téléphone aussi.

 

Ralentir pour être plus efficace.

Tous ceux qui s’y sont convertis soulignent la sérénité qui les habite désormais. Ils réussissent à garder à distance les émotions négatives, les stress subis, les tensions provoquées par le manque de temps, la course permanente, et gagnent en productivité sur toutes leurs taches du quotidien. Alors que beaucoup d’entre nous ressentent un pénible sentiment de dispersion face aux

sollicitations permanente et à la culture de l’hyper choix (comment voulez-vous rester zen alors que Netflix vous demande de choisir entre 64 films pour une seule soirée libre !), les adeptes du slow retrouvent leurs facultés à se concentrer et renouent avec leur créativité.