La Psychothérapie, la mal-aimée de la formation professionnelle ?

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Et c’est un constat alarmant que dresse ce rapport, soulignant les failles de l’organisation d’un système, pourtant national, présentant une extrême opacité et dont nous, organismes de formation, sommes majoritairement d’involontaires acteurs.

Passons le détail du rapport, là n’est pas la question, mais cette dernière y puise, à n’en pas douter, quelques racines.

 

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Depuis la mise en place du Compte Personnel de Formation, le pouvoir décisionnaire des Organismes Paritaires (qui sont en charge de collecter les fonds pour les redistribuer) a largement été renforcé. Sur le principe et en résumé, la décision d’une formation serait désormais à la discrétion du détenteur des droits (le salarié) et de l’Organisme Paritaire. Soit.

Oui mais voilà, la prise en charge d’une formation dans le cadre de la Formation Professionnelle Continue (CIF, CPF ou Plan de formation) est déjà en soi un exercice de patience et d’abnégation pour celles et ceux qui souhaitent bénéficier d’une prise en charge. Et l’exercice a une fâcheuse tendance à se compliquer lorsqu’il s’agit d’un projet de formation dans le secteur de la psychothérapie.

Pourquoi ?

Il y aurait presque autant d’explications que de cas de prises en charge, mais avouons certaines choses qui nous dépassent concrètement :

Les OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) fonctionnent encore, pour certains, sur des modèles de formations anciens. Nous en voulons pour preuve leur réticence à accorder des financements pour de la formation à distance alors qu’ils n’en ont pas le droit depuis les premiers arrêtés ministériels érigés... En 2001 !

Le fameux contrôle de l’État est inexistant. Ce n’est pas nous qui le disons (nous en avons besoin), mais la Cour des Comptes. L’OPCA peut ainsi, par défaut (ou par facilité) s’en remettre au RNCP (Registre National de Certification Professionnelle) qui, lui-même, est déjà très en retard sur l’évolution des métiers et de notre société. Il peut également s’en remettre à une liste de partenaires de formation triés sur le volet de façon peut-être subjective. Concernant des fonds publics, il y aurait matière à s’interroger.

En découle une défiance évidente à financer ce qu’on ne connait pas. Ce qui participe à renvoyer la France à son immobilisme rampant et à l’un de ses dilemmes socio-culturels : nous sommes un diplôme avant d’être une compétence.

Et l’intérêt du détenteur des droits (salarié ou demandeur d’emploi) dans tout ça ?

À l’heure où s’érigent de nouvelles et consciencieuses étapes pour rendre la prise en charge plus complexe encore, rien ne semble aller dans le sens d’un vrai travail d’analyse sur la valeur intrinsèque d’une formation. À savoir, ce qu’elle est capable d’apporter à celle ou celui qui la suit.

Il manque, à l’évidence, d’une véritable envie politique, de mise en place rigoureuse et homogène de moyens pour se focaliser sur l’objectif de toute formation : le formé. En attendant, nous restons très mobilisés pour que chacun de nos candidats à la formation puissent aller au bout d’une demande de prise en charge et ne s’arrête bien trop souvent au premier écueil

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